Les publications de la Société

Les travaux affluèrent et avant la fin de l'année se complétait le premier volume des bulletins.

Dès leur apparition, ces études furent appréciées au point que presque toutes les sociétés savantes de l'époque demandèrent à entrer en relation avec la société naissante, et, ce qui ne s'était pas encore vu pour des écrits de ce genre, on dut se décider à en faire imprimer une seconde édition.

En 1850, les nouveaux bulletins, riches des recherches de MM. Digot, Lepage et l'abbé Guillaume, constatent que le nombre des sociétaires s'élève à trois cents membres.

Dans le cours de la troisième année, les mémoires présentés deviennent tellement nombreux, que les bulletins annuels ne peuvent suffire à leur publication. C'est alors qu'on prit la résolution de créer, outre le volume principal, un cahier mensuel sous le titre deJournal de Société d'archéologie.

En même temps, la société tenait à encourager ceux qui se vouent aux travaux historiques et à ce point de vue, le stimulant le plus fécond en résultats utiles, c'est la reproduction de certains ouvrages d'une grande rareté, et surtout la mise au jour de documents jusqu'alors ignorés.

C'est dans ce double dessein de conserver et de propager les monuments historiques qu'une commission, choisie parmi les membres les plus éclairés de l'association, fut chargée de la réimpression des documents, et dès l'année 1855 parut le premier volume comprenant le manuscrit de Riguet, grand-prévôt de Saint-Dié, sur la généalogie des ducs de la maison de Lorraine.

Ainsi, cinq années après sa naissance, la jeune Société menait de front trois séries de publications importantes

  1. Les bulletins annuels, consacrés aux dissertations et mémoires sortis de la plume des associés. Cette première division comprend aujourd'hui vingt-cinq volumes in-8", tous accompagnés de planches.
  2. Le journal mensuel, ouvrant ses colonnes aux écrits isolés tels que des lettres, des titres de famille ou de fondation, à ces nombreuses pièces qui, sans avoir un intérêt majeur pour l'histoire générale, peuvent révéler un détail curieux sur les hommes et les événements. Vingt-quatre volumes composent cette seconde série de nos ouvrages.
  3. Enfin, de 1855 à 1870 il a été publié quinze tomes de documents originaux ou réimpressions des éditions de livres rares ou curieux relatifs à la Lorraine.

L'étendue et la valeur réelle de ces travaux collectifs est aujourd'hui reconnue. Recherchées et devenues très-rares, ces publications atteignent des prix élevés quand elles se présentent dans des ventes publiques, et il est très-difficile de s'en procurer les collections.