En 1729, l’architecte Jean-Nicolas Jennesson (1686-1755) eut l’autorisation de construire à ses frais, une église, annexe de l’église paroissiale Saint-Nicolas pour les habitants du faubourg Saint-Pierre alors en plein extension démographique. Commencée le 24 avril 1736, l’église fut bénite le 24 décembre 1736 puis consacrée en juin 1737. À proximité, se trouvait un cimetière ouvert en 1740 mais déplacé dès 1744 à la requête des voisins de la paroisse, les Jésuites, pour qui s’élevait depuis 1741 le séminaire des Missions royales à la demande de Stanislas. L’église prit alors le vocable Saint-Pierre-Saint-Stanislas. Jennesson y fut enterré en 1755.
Devenue siège curiale en 1762, l’église fut intégrée d’abord aux Missions royales de 1750 à 1771 puis, après l’exclusion des Jésuites, au nouveau séminaire diocésain. Toujours propriété privée, l’église servit au culte catholique jusqu’en 1798, puis provisoirement de magasin à effets militaires avant de retrouver sa fonction paroissiale qu’elle conserva jusqu'en 1887. À partir de 1858, le nouveau curé réclama la construction d’un édifice plus grand et plus moderne, c’est-à-dire de style néo-gothique. Construite par l’architecte Léon Vautrin (1820-1884) en face de la précédente, la nouvelle église Saint-Pierre fut consacrée en 1885. En 1888, la propriété de l’ancienne église fut transférée au séminaire diocésain installé dans l’hôtel des Missions royales et une nouvelle campagne de travaux transforma l’édifice sous la direction de l’architecte diocésain Ferdinand Genay (1846-1909). L’ancienne église ne fut chapelle du séminaire que de 1889 à 1906, date de l’expulsion du grand séminaire diocésain.
Photo : © Région Grand Est - Inventaire général/photo Bertrand Drapier
Mireille-Bénédicte Bouvet