Édouard SALIN

Né le 9 janvier 1895 à Dammarie-sur-Saulx (Meuse) et mort le 6 mai 1970 au château de Montaigu, à Laneuveville-devant-Nancy (Meurthe-et-Moselle), est un ingénieur et archéologue français. Il a été élu à l'Académie des inscriptions et belles-lettres le 14 mars 1952.

Marie Pierre Marcel Édouard Salin est le fils d'Auguste Salin, maître de forges, propriétaire des forges de Dammarie-sur-Saulx et d'Écurey, et de Marie Jeanne Claudine Henriette Beugniot. Son frère Pierre (1881-1942), également ingénieur civil des mines, a géré les Fonderies Salin de Dammarie-sur-Saulx.

Il fait ses études secondaires à Paris, à l'école Bossuet et au lycée Montaigne, puis au lycée Louis-le-Grand. En 1916, il épouse Suzanne Bourin1.

Formé à l'École des mines dont il sort major, il eut l'occasion de suivre les cours de Conrad Schlumberger, auteur des premières recherches dans le domaine de la prospection géophysique. Consacrant tout son temps à la recherche archéologique à partir des années 1950, Salin a l'opportunité d'appliquer les méthodes géophysiques dans ce domaine, avec l'aide de la Société d'Études pour la France et l'Étranger. Il s'agit alors de la première recherche de ce type en France, quelques années avant son application sur le site d'Argentomagus à Argenton-sur-Creuse. Il est, avec Roger Billoret, un des principaux chercheurs du site de Grand.

En 1945, il devient président de la Compagnie des forges d'Audincourt ; à partir de 1959, il en est administrateur-président d'honneur.

En 1950, il fonde le Laboratoire de recherches archéologiques du Musée lorrain. Il crée le Musée de la sidérurgie et de l'histoire du fer qu'il installe dans une partie de son domaine de Montaigu.

Il a été président de la Société d'archéologie lorraine et de l'Académie Stanislas. Il a présidé la Société d'histoire de la Lorraine et du musée lorrain de 1945 à 1969.

En 1953-1954, à l'occasion d'une campagne de fouilles à la basilique Saint-Denis, il découvre plusieurs tombes à mobilier sous la bras nord du transept. Spécialiste de l'époque mérovingienne, il publie également plusieurs articles et ouvrages d'archéologie.

  • Officier de la Légion d'honneur.
  • Croix de guerre 1914-1918.
  • Officier de l'ordre des palmes académiques.
  • Commandeur de l'ordre des arts et lettres.
  • Commandeur de l'ordre du Ouissam alaouite (Maroc).

Oeuvres

  • Le cimetière barbare de Lezéville, 1922.
  • Une maison française : Montaigu en Lorraine, 1937 (Prix Hercule Catenacci de l'Académie française).
  • Rhin et Orient, I, Le haut Moyen Âge en Lorraine. Trois campagnes de fouilles et de laboratoire, 1939.
  • Rhin et Orient, II, Le fer à l'époque mérovingienne. Étude technique et archéologique (en collaboration avec Albert France-Lanord), 1943.
  • Manuel des fouilles archéologiques, I, Les fouilles de sépultures, du Ve au VIIIe siècle, 1946.
  • La Civilisation mérovingienne, 4 volumes (Les idées et les faits ; Les sépultures ; Les techniques ; Les croyances), 1950-1959.
  • Quarante ans après, 1962 (sur le château de Montaigu et ses collections).
  • Les tombes gallo-romaines et mérovingiennes de la basilique de Saint-Denis (fouilles de janvier-février 1957), Paris, 1958.
  • « Sépultures gallo-romaines et mérovingiennes dans la basilique Saint-Denis », dans Monuments et mémoires de l’Académie des inscriptions et belles-lettres, Fondation Eugène Piot, n° 49, 1957, p. 93-128.

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